Depuis plusieurs années, le gouvernement planche sur une solution pour réduire la pollution de l’air dans les grandes villes. En première ligne de mire se trouvent les véhicules polluants, qui seraient responsables du décès de 48.000 personnes chaque année.
Afin de limiter leur circulation, le Ministère de la Transition Écologique impose la mise en place prochaine de zones à faibles émissions mobilité (ZFE-m). D'ici 2025, toutes les métropoles de plus de 150.000 habitants devront mettre en place des ZFE-m. En quoi cela consiste ? Allez-vous être impacté par ces nouvelles mesures ? Nous allons répondre à vos questions sur les ZFE.
Qu’est-ce qu’une ZFE ?
Une ZFE est une zone délimitée par les collectivités locales dans laquelle l'accès aux véhicules les plus polluants est restreint.
C’est en 2019 que les premières ZFE ont vu le jour via l’instauration de la Loi d’Orientation des Mobilités par le gouvernement. Initialement, cette mesure ne visait que les 10 principales métropoles françaises présentant régulièrement des niveaux de pollution dépassant les normes : le Grand Paris, Lyon, Aix-Marseille, Rouen, Nice, Toulouse, Montpellier, Strasbourg, Grenoble, et Saint-Étienne.
Cependant, depuis 2021, la loi climat et résilience élargit la portée de cette mesure à toutes les métropoles de plus de 150 000 habitants. En 2023, 11 métropoles ont déjà mis en place leurs ZFE, et d'ici 2025, 43 agglomérations en France seront concernées par cette mesure.
L'évaluation des effets des ZFE sur la qualité de l'air s'avère bénéfique, puisqu’elle a permis de réduire jusqu’à 15% les concentrations de particules fines dans l'air.
Quels véhicules sont autorisés à circuler en ZFE ?
La restriction de la circulation repose sur l'utilisation des vignettes Crit'Air, qui classent les véhicules de 0 à 5 en fonction de leur type de moteur et de leur niveau de pollution.
Ces pastilles doivent être obligatoirement apposées sur votre pare-brise pour circuler dans les Zones à Faibles Émissions Mobilité (ZFE-m) en toute légalité.
Dans les 5 métropoles françaises classées comme "Territoire ZFE", l'objectif est d'interdire l'accès aux véhicules portant les vignettes Crit'Air 3, 4, 5 et aux véhicules non classés d'ici 2025, en théorie. Pour les autres métropoles concernées, seuls les véhicules non classés seront exclus.
Le respect de ce calendrier est au choix des collectivités : ils ont en effet la possibilité de repousser ou de modifier ces dates. Plusieurs métropoles ont d’ailleurs déjà fait le choix de les repousser.
Les aides et dérogations
Les aides et les dérogations varient en fonction de chaque ZFE. Les collectivités concernées sont en effet libres de déterminer leur propre calendrier ainsi que les montants des primes accordées.
Cependant, il existe tout de mêmes des mesures connues et mises en place par l’Etat afin d’inciter les Français à une mobilité plus “verte” :
- La prime à la conversion, pouvant atteindre 6.000 euros en fonction de votre situation,
- Le bonus écologique, qui peut aller jusqu'à 7.000 euros en fonction du véhicule acheté.
Lorsqu'ils sont cumulés et sous réserve de certaines conditions de revenus, ces avantages peuvent réduire la facture jusqu'à 13.000 euros.
Conseils et informations à retenir pour s’y retrouver
- Les vignettes Crit’Air doivent être impérativement apposées sur votre pare-brise pour circuler dans les ZFE en toute légalité.
- L’objectif principal des ZFE à court et moyen terme est de restreindre l’accès aux grandes villes des véhicules portant les vignettes Crit’Air 3, 4, et 5 sous un horizon de 2 à 4 ans.
- Certaines décisions importantes concernant les ZFE (date butoir, montants des primes à la conversion) sont prises à l’échelle des collectivités, renseignez-vous auprès de sources locales pour une information fiable.
- Les mesures sont régulièrement mises à jour, pensez à vous informer sur les mises à jour récentes afin de savoir si vous serez prochainement concerné par une restriction.