9 arnaques courantes lors de l’achat ou de la vente d’un véhicule

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Achat et vente voiture d’occasion : 9 arnaques courantes

Que vous soyez acheteur ou vendeur d’une voiture d’occasion, vous pouvez subir différents types d’arnaque. Les méthodes utilisées par les escrocs sont de plus en plus rusées, ce qui pourrait vous causer des ennuis. Vous devez alors vérifier plusieurs éléments pour ne pas vous faire avoir. Guichet Carte Grise fait le tour des fraudes les plus fréquentes et vous livre des conseils pour les éviter.

4 arnaques fréquentes lors de l’achat d’un véhicule

Si vous envisagez d’acheter un véhicule d’occasion, voici les arnaques auxquelles vous pouvez être confrontées.

Un compteur kilométrique trafiqué

L’une des escroqueries fréquentes est la modification du compteur kilométrique. Dans cette situation, le vendeur malhonnête baisse le kilométrage pour masquer le véritable état d’usure de son véhicule. La raison ? Avec un kilométrage plus bas, il peut justifier d’un prix de vente plus élevé.

Que ce soit sur les anciens modèles de compteur ou les récents, il est possible de changer le kilométrage pour en afficher un faux. En tant qu’acheteur, vous vous retrouvez alors avec un véhicule plus vieux que ce qu’il n’y paraît. Ce qui est** potentiellement dangereux**, car le véhicule peut avoir des pièces défaillantes et causer des accidents.

Des précautions simples sont à prendre pour repérer un compteur frauduleux. Parmi elles, nous vous conseillons de demander le rapport HistoVec, les factures et le carnet d’entretien au propriétaire. Mais aussi, de contrôler l’affichage des kilomètres.

Le vol de voiture

Certains véhicules volés peuvent réapparaître sur le marché de l’occasion. Le vendeur peut alors faire croire à une bonne affaire, car il doit se débarrasser rapidement de la voiture.

Sans le savoir, vous pouvez donc acquérir une voiture déclarée comme volée. Dans ce cas, même si vous êtes de bonne foi, vous pouvez être dépossédé du véhicule par le véritable propriétaire ou la compagnie d’assurance auto responsable de l’indemnisation du vol. Et ce, sans aucune compensation financière. Dans le pire des cas, vous pouvez faire l’objet de poursuites pour recel.

Pour éviter ces ennuis, il est important de vérifier le numéro de série du châssis, du moteur et celui inscrit sur la carte grise. Ces trois numéros doivent être identiques.

L'arnaque à l’épave

Des voitures retirées de la circulation peuvent être retapées visuellement pour être vendues. Cette arnaque implique plusieurs professionnels peu scrupuleux. Les garagistes et les carrossiers s’occupent de réparer grossièrement le véhicule, sans trop toucher à la mécanique. Et des experts automobiles délivrent des certificats de remise en circulation de complaisance. Puis, elle vous est vendue, sans que vous ne vous doutiez de l’escroquerie. C’est ce qu’on appelle l’arnaque à l’épave.

Outre la perte d’argent, cette supercherie engendre de sérieux problèmes de sécurité pour vous-même et les autres usagers de la route. De plus, en cas d’accident, vous risquez de ne pas être indemnisé, le véhicule n’étant pas conforme à l’état déclaré.

Avant de procéder à l'achat, vérifiez l’historique du véhicule. Vous pouvez ainsi relever les sinistres qu’il a subis et éviter de vous faire avoir.

Si l’achat a déjà eu lieu, vous pouvez saisir le tribunal pour vice caché dans un délai de deux ans à partir de la date où vous l’avez découvert. Si vous obtenez gain de cause, vous pouvez annuler la vente et récupérer l’argent si le vendeur est solvable.

Une voiture gagée

Lors de la cession d’un véhicule d’occasion, assurez-vous que le propriétaire vous donne un certificat de non-gage daté de moins de 15 jours. Celui-ci indique si le véhicule est gagé ou non. Si vous achetez une automobile gagée, vous risquez de la voir saisie si le propriétaire ne paie pas les mensualités du prêt garanti.

Ce document fait aussi l’état des potentielles oppositions au transfert du certificat d’immatriculation (OTCI). S’il y a la présence d’une OTCI, vous ne pourrez pas demander le changement de titulaire de la carte grise. Dans ce cas, vous pouvez demander l’annulation de la vente (à l’amiable ou devant un tribunal judiciaire).

En savoir plus sur le certificat de non-gage

Vente d’un véhicule : attention aux fraudes au paiement et administratives

Du côté des vendeurs, les arnaques peuvent être aussi fréquentes. Voici lesquelles.

Le chèque en bois

Le chèque, qui est pourtant un moyen de paiement fiable, est faillible. Les escrocs ont trouvé des moyens de le détourner pour vous arnaquer.

En effet, lors de la vente, l’acheteur potentiel peut vous remettre un chèque de banque non-solvable et partir avec la voiture. Il faut compter entre 10 et 15 jours pour que la banque se rende compte que le chèque est un faux.

Mais ce n’est pas tout. Désormais, une nouvelle forme d’arnaque au chèque apparaît : l’acheteur vous l’envoie en avance et vous laisse l’encaisser. Il vous contacte quelques jours plus tard et prétend qu’il a vécu un événement grave qui le contraint à annuler la vente. Il vous demande donc de lui rembourser le montant du chèque de banque. Si vous acceptez, vous risquez de vous faire escroquer la somme conclue pour la vente, car son chèque restera un faux. En plus d’avoir perdu de l’argent, vous disposez toujours de la voiture.

À la remise d’un chèque de banque, vérifiez avec l’agence émettrice que celui-ci n’est pas un faux.

Lire notre article dédié : Comment vérifier un chèque de banque ?

Un faux virement bancaire

Par préférence, l’acheteur vous suggère d’effectuer un paiement par virement bancaire. Cela vous paraît peut-être rassurant, mais parfois le compte est approvisionné par un chèque volé ou un faux chèque. Lorsque la banque s’en rend compte (dans un délai de 15 jours), elle annule le virement et vous vous retrouvez sans la somme promise ni votre véhicule.

Pour prévenir ce genre de déconvenue, préférez un autre moyen de paiement comme le chèque de banque, que vous pouvez faire vérifier. Sinon, attendez que votre compte soit réellement crédité (15 jours) avant de céder votre véhicule d’occasion.

Le règlement d’un montant supérieur à la valeur de la voiture

Cette escroquerie provient souvent de l’étranger. L’acquéreur vous fait un chèque ou un virement d’un montant supérieur au montant du véhicule.

Dans le premier cas, il vous explique que l’écart permet de payer un intermédiaire et vous contraint de lui rembourser la différence. Le chèque s’avère être un faux et la somme d’argent versée est perdue.

Dans le second cas, l’acheteur crédite votre compte d’un montant supérieur et prétexte une erreur. Il vous demande alors de lui rétrocéder le trop-perçu, ce que vous faites. Sauf que votre virement part réellement alors que le sien reste sans suite, car il provient d’un compte sans provision.

La parade est simple : évitez de céder votre voiture à un acheteur basé à l’étranger.

La non-déclaration en préfecture

L’acheteur peut ne pas déclarer le transfert de la propriété du véhicule en préfecture. La raison est simple : s’il ne change pas le propriétaire, il ne recevra aucune amende et aucun retrait de points. Les PV restent ainsi à votre charge, puisque la voiture est toujours votre propriété.

Pour limiter cette arnaque, il est conseillé de transmettre la preuve de la cession à la préfecture dès que la vente du véhicule est conclue. N’oubliez pas de l’envoyer par courrier avec accusé de réception, le reçu constitue la preuve de votre bonne foi.

Le détournement d’information

Cette arnaque consiste à usurper des informations. Pour ce faire, l’acheteur, qui se prétend intéressé par la voiture, prétexte qu’il se méfie des escroqueries. Il demande alors une copie de la carte grise et/ou du carnet d’entretien. Une fois les documents transmis, il ne donne plus signe de vie. Sauf qu’il est en possession de toutes les données du véhicule et s’en servira pour créer une fausse annonce. Et ainsi, arnaquer d’autres personnes ou même immatriculer une voiture volée.

N’envoyez jamais des documents sensibles comportant des numéros de séries ou d’immatriculation.

Des solutions simples peuvent vous éviter bien des tracas lors de l’achat ou la vente d’un véhicule d’occasion. Mais le plus sûr et le plus simple reste de passer par un professionnel. Les paiements sont sécurisés et les risques arnaques concernant l’état général / mécanique du véhicule sont diminués. Pour ce qui concerne l'immatriculation de votre véhicule en cas d’achat, faites votre demande sur un site fiable tel que Guichet Carte Grise ou France Titres (anciennement l’ANTS).

Lire aussi notre article : Les documents que le vendeur doit fournir pour l'achat d'une voiture d'occasion