En 2022, le tarif de la carte grise est impacté par trois principales nouveautés : l’évolution du prix du cheval fiscal dans les régions, le durcissement du malus écologique et la création du malus au poids. Découvrez tout ce qui change pour le coût de votre certificat d’immatriculation.
Une taxe régionale globalement stable en 2022
Une fois n’est pas coutume, le tarif du cheval fiscal reste au même niveau que l’année dernière au sein de la majorité des régions. Fixé par les conseils régionaux, il permet – une fois multiplié par la puissance fiscale du véhicule – de calculer le montant de la taxe régionale, principale taxe composant le prix de la carte grise. En métropole, le coût moyen d'un cheval fiscal s'établit à 43,70 € en 2022, soit seulement 46 centimes de plus qu'en en 2021 (43,24 €). Pour une voiture d’une puissance de 7 CV par exemple, cela représente une augmentation de 3,22 € (0,46 € x 7 CV).
Même constat pour ce qui est du taux d’exonération accordé aux véhicules « dits propres ». Concernant principalement les véhicules hybrides (essence-électricité ou diesel-électricité) et ceux fonctionnant au superéthanol E85, au gaz naturel ou au GPL, il permet de minorer le coût de la taxe régionale au sein des territoires accordant une exonération. Les taux applicables en 2021 restent ainsi identiques à ceux de 2022, à une exception près : les véhicules « dits propres » ne bénéficient plus d’aucune exonération de taxe régionale au sein de la région Grand Est. Un changement notable puisque le territoire accordait auparavant 100 % d’exonération à ces mêmes véhicules.
Bon à savoir : contrairement aux véhicules « dits propres », les véhicules « propres » profitent d’une exonération totale et automatique de taxe régionale, et ce, dans toutes les régions. Cela concerne les modèles fonctionnant uniquement à l'électricité, à l'hydrogène ou avec une combinaison de ces deux énergies.
Un cheval fiscal à la hausse dans le Grand Est et en Martinique
Comme nous l’avons évoqué, le tarif du cheval fiscal reste globalement identique sur l’ensemble du territoire. En Métropole, une seule région déroge à la règle : dans le Grand Est, le prix du cheval fiscal est passé à 48 € en 2022, soit une augmentation de 6 € (42 € en 2021). Pour un automobiliste souhaitant faire la carte grise d’une voiture hybride d’une puissance fiscale de 8 CV par exemple, le coût d’immatriculation sera désormais de 384 € (48 € x 8 CV), alors que la démarche était gratuite par le passé en raison de l’exonération totale de taxe régionale (avant paiement des 13,76 € dus au titre de la taxe fixe et de la redevance d’acheminement).
Dans les DOM-TOM, tous les territoires ont également fait le choix de conserver les mêmes règles qu’en 2021. Mais, là aussi, une région fait exception : la Martinique a augmenté de 21 € le tarif du cheval fiscal en 2022, soit un prix unitaire de 51 € (contre 30 € par le passé). Pour immatriculer une voiture de 5 CV par exemple, cela représente une augmentation non négligeable de 105 € (21 € x 5 CV). À travers cette hausse, la Martinique s’aligne sur les tarifs de La Réunion. Dans les DOM-TOM, le coût moyen du cheval fiscal est donc désormais de 43,10 €, contre 38,90 € l'année dernière.
À noter : en Bretagne, une hausse de 0,35 € est également attendue. Elle passerait le prix du cheval fiscal à 51,35 €, plaçant le territoire en tête des régions où la taxe régionale est la plus élevée. Toutefois, une nouvelle délibération est prévue le 24 février prochain afin de valider ou non cette augmentation.
En région Bretagne, une délibération est prévue le 24 février 2022 pour acter les nouvelles conditions de la taxe régionale.
Un malus écologique plus élevé en 2022
En 2022, le prix de la carte grise est également impacté par la hausse du malus écologique, applicable lors de la première immatriculation du véhicule. En la matière, trois changements principaux sont à noter :
- un seuil de déclenchement fixé à 128 grammes de CO2/km, contre 133 grammes en 2021 ;
- le dernier seuil est fixé à 223 grammes de CO2/km, contre 218 grammes auparavant ;
- le montant maximal est désormais de 40 000 €, soit une augmentation de 10 000 €.
Outre le durcissement du malus écologique en 2022, le tarif du certificat d'immatriculation est grevé par la création d'un malus au poids. Depuis le 1er janvier, les véhicules de plus de 1 800 kilos doivent s'acquitter d'une taxe de 10 € par kilo, dans la limite globale de 40 000 € (incluant le malus écologique). Le malus au poids, initialement prévu en 2021, ne concerne cependant pas :
- les véhicules d'occasion ;
- les véhicules électriques et hybrides rechargeables ;
- les véhicules adaptés aux PMR (personnes à mobilité réduite) ;
- les véhicules avec au moins 5 places achetés par les familles nombreuses (200 € d'exonération par enfant à charge).