Dans le cadre d’une vente de véhicule entre particuliers, il n’est pas rare qu’un chèque de banque soit proposé comme solution de paiement par l’acheteur. Même si ce mode de règlement paraît sécurisé, gare à vous ! Les escrocs n’ont aucun scrupule à présenter un faux chèque de banque ! Une situation qui peut vous mettre dans l’embarras si vous devenez victime de cette arnaque. Voici nos conseils pour vous prémunir de cette fraude.
Le chèque de banque est-il un moyen de paiement fiable ?
Le chèque de banque est considéré comme un mode de règlement plutôt fiable puisqu’il est émis par la banque à la demande de l’acheteur. Il garantit au vendeur que l’acheteur possède la somme convenue pour la transaction. Au moment d’émettre le chèque, l’argent est bloqué par la banque pendant une période d’un an et huit jours. Ce qui permet au vendeur d’être certain de pouvoir encaisser le montant sans que le chèque revienne impayé.
Le chèque de banque est souvent utilisé pour les transactions importantes comme l’achat et la vente d’une voiture ou d'une moto entre particuliers. Notez qu’il est considéré comme un service bancaire et est donc facturé par les établissements bancaires entre 10 et 15 euros.
Bien qu’il s’agisse d’une solution de paiement sécurisé, le chèque de banque reste faillible. Les fraudeurs arrivent à reproduire de faux chèques de banque, similaires aux originaux. Pour éviter de vous faire arnaquer, vous devez être vigilant lorsque l’acheteur vous remet en main propre un chèque de banque et procéder à quelques vérifications.
Fraude au faux chèque de banque : comment fonctionne l’arnaque ?
Les fraudeurs ne manquent pas de créativité, il existe plusieurs types d'arnaques aux faux chèques de banque. Pour que vous soyez au fait, nous vous expliquons les plus courantes :
- L’acheteur potentiel vous remet un chèque en bois, c’est-à-dire non-solvable. La transaction s’effectue sans que vous ne vous en rendiez compte, et il part avec la voiture. Mais une quinzaine de jours plus tard, la banque vous avertit que le chèque était en réalité un faux. Dans ce cas, vous avez non seulement perdu votre véhicule, mais aussi la somme d’argent convenue.
- L’acquéreur potentiel vous envoie le chèque de banque à l’avance et vous laisse l’encaisser comme preuve de solvabilité. Quelques jours plus tard, il vous recontacte et simule un événement grave qui lui serait arrivé puis demande d’annuler la vente. En conséquence, il requiert que vous lui remboursiez le montant du chèque encaissé. Mais attention, en faisant cela, vous vous faites voler la somme conclue, car le chèque reste un faux et ressortira sans provision. Ici, vous perdez de l’argent et votre voiture vous reste sur les bras.
- L’acheteur frauduleux attire un autre acquéreur en postant une annonce fictive. Il demande alors d’être réglé par chèque de banque et d’avoir un scan dudit chèque. Le tout, en fournissant vos coordonnées. Ainsi, le fraudeur aura une copie du véritable chèque de banque établi en votre nom et pourra en imprimer un faux, qu’il vous remettra le jour de la vente. Dans cette situation, le chèque sera un faux, et vous serez deux victimes dans l’histoire.
3 conseils pour éviter la fraude de chèque en bois
Vérifier l’authenticité du chèque de banque
La première précaution à prendre est d’authentifier le chèque de banque. Pour cela, plusieurs éléments sont à étudier :
- La banque émettrice : elle doit être française, connue et reconnue.
- Le filigrane : chaque chèque de banque possède un filigrane sur lequel il y est inscrit « Chèque de banque » entouré par des volutes, deux semeuses à droite et à gauche, l’une faisant face à l’autre et dont les traits clairs et sombres sont inversés dans les silhouettes.
- Les mentions : le nom et l’adresse de la banque émettrice, le montant en chiffres et lettres, la date et le lieu d’émission, la ligne magnétique, le lieu de paiement et le contact de l’acheteur.
- Le format : un chèque de banque doit faire 17,5 cm sur 8 cm.
- Les polices d’écriture : elles doivent être uniformes.
Bon à savoir : toutes les traces ou les erreurs qui vous paraissent suspectes peuvent indiquer un chèque de banque falsifié.
Appeler la banque émettrice
Pour vous assurer que le chèque ne soit pas un faux, contactez la banque qui l’a émis. Vous pouvez trouver le numéro de téléphone de l’agence bancaire sur internet. Vérifiez avec eux les informations mentionnées sur le chèque avant de finaliser la transaction, notamment le numéro du chèque, l’identité de l’émetteur et le montant inscrit.
Nous vous conseillons de conclure la vente un jour ouvré, pendant les horaires d’ouverture et d’éviter les week-ends ou les jours fériés. Car dans ce cas, vous ne pourrez pas joindre la banque émettrice et vérifier l’authenticité du chèque avec elle.
Contrôler l’identité de l’acheteur
Vous pouvez aussi vérifier la cohérence entre les informations inscrites sur la pièce d’identité de l’acheteur et son titulaire. En cas de doute, n’hésitez pas à demander une seconde pièce d’identité.
D’ailleurs, vous pouvez noter le numéro de la carte d’identité, la date, le lieu et la préfecture de délivrance au dos du chèque de banque.
Chèque frauduleux : que faire si vous l’avez accepté ?
Si malgré toutes ces vérifications vous acceptez un faux chèque, vous serez informé de sa non-solvabilité par votre banque.
Vous avez alors la possibilité de déposer plainte au commissariat ou à la gendarmerie. Mais aussi, il est important de prévenir la préfecture par téléphone et courrier avec accusé de réception pour bloquer le changement de certificat d’immatriculation.
Si vous craignez de subir une arnaque au faux chèque de banque, privilégiez un autre mode de paiement comme le virement bancaire. Mais là aussi, il peut y avoir des fraudes. Restez vigilant en toute circonstance. Pour que la transaction se déroule bien et une fois que vous avez sécurisé la transaction, vous devez remettre plusieurs documents à l’acheteur. Parmi ceux-ci, il y a le certificat de non-gage, le dernier PV du contrôle technique, un certificat de cession du véhicule et la carte grise barrée, signée et datée.