Renault a entrepris une course à l’électrification complète de ses véhicules. Il est prévu que 90 % des voitures de la marque soient électriques d’ici 2030. Cela marque le fort engagement de Renault dans une volonté de transition écologique. Nous faisons le point sur les nouvelles ambitions électriques de la marque au losange.
Renault, leader des véhicules électriques
Le marché de l’automobile, notamment des véhicules thermiques, a connu une forte baisse suite à la crise sanitaire. Mais c’est une tout autre histoire pour le segment des voitures électriques, qui a enregistré une hausse de 160 % des immatriculations en 2020.
Présent sur le marché des voitures électriques depuis une dizaine d’années, Renault continue d’imposer son leadership. Notamment grâce à sa référence, la Zoé. Elle se place en tête des immatriculations des véhicules électriques en France en 2020. À elle seule, elle représente une part de marché de 33,73 %. Un chiffre plutôt prometteur pour l’avenir des voitures électrifiées.
Une ambition électrique portée par le Projet Renaulution
Pour appuyer son engagement vers une transition énergétique, Renault a dévoilé sa nouvelle stratégie « Renaulution ». Ce projet s’appuie sur trois piliers : devenir une marque de technologie, de service et d’énergie propre. Ainsi, la marque au losange compte bien créer sa propre « Nouvelle vague » et faire entrer l’industrie automobile dans la modernité.
Ce plan signe un coup d’accélérateur sur le tout électrique, puisque Renault compte électrifier entièrement ses nouveaux modèles de véhicules particuliers d’ici quelques années. En effet, la marque ambitionne d’avoir 65 % de véhicules électriques en 2025 pour arriver à 90 % en 2030. Elle souhaite également atteindre la neutralité carbone en 2040 en Europe et 2050 à l’international.
Pour y arriver, Renault a annoncé plusieurs mesures. Tout d’abord, la production des moteurs diesel commencera à cesser progressivement. La marque adaptera donc ses gammes existantes à ces nouvelles mesures.
Mais aussi, Renault prévoit de réduire de 25 % le temps de développement d’un véhicule pour accélérer le rythme de l’électrification. Un « Électro pôle » doté de la plus grande capacité de fabrication de véhicules électriques au monde, sera créé.
Par ailleurs, la marque au losange prévoit le lancement de sept nouveaux modèles électriques, dont un qui rappellera l’iconique R5. Avec cette citadine intemporelle, elle a pour objectif de démocratiser le véhicule électrique en Europe avec une touche de modernité.
Mais l’engagement de Renault vers une transition écologique ne s’arrête pas là. La fabrication des batteries électriques représentant un tiers de l’empreinte carbone d’une voiture électrique, la marque s’engage à revoir le cycle de vie des batteries, de la production au recyclage. En conséquence, il est attendu une réduction de 20 % de l’empreinte carbone de la nouvelle R5 par rapport à celle de la Zoé en 2025. Ce chiffre devrait atteindre au moins 35 % en 2030. Mais également, elle compte s’appuyer sur un recyclage en boucle fermée de matériaux pour produire ses nouvelles batteries.
La France et la course aux véhicules propres
Face à l’urgence climatique, les volontés et les exigences des utilisateurs ont évolué. Ils souhaitent désormais optimiser le coût de leur trajet tout en utilisant des véhicules respectueux de l’environnement. La France l’a bien compris et s’est lancée dans la course aux véhicules propres depuis quelques années.
Pour réduire l’impact négatif des gaz à effet de serre, le secteur de l’automobile a besoin de profondément se réinventer. Pour cela, la priorité est donnée à la démocratisation des véhicules électriques et à l’allongement de la durée de vie des batteries. Mais également au développement des infrastructures et des solutions de recharge à disposition des utilisateurs.
Malgré une période de crise sanitaire difficile, la France a réussi à se hisser à la tête des pays européens sur le marché des voitures électriques en 2020. Et ce, notamment par la mise en place d’une stratégie d’aides de l’État.
Les immatriculations des véhicules électriques boostées par des aides
Pour inciter la population à passer aux voitures électriques, le gouvernement français a mis en place des aides financières.
Le bonus écologique
Si vous souhaitez acheter une voiture électrique, sachez que vous pouvez avoir le droit à une aide financière de l’État. Directement déduite lors de l’acquisition, elle peut s’élever jusqu’à 7 000 €. Attention, cependant le barème est amené à évoluer. Ce tarif ne sera applicable que jusqu’au 30 juin 2021, puis il passera à 6 000 € jusqu’au 31 décembre 2021, pour finir à 5 000 € en 2022.
Pour pouvoir percevoir ce bonus écologique, les conditions suivantes doivent être respectées :
- être immatriculé en France
- être acheté ou loué avec option d’achat d’une durée minimale de 2 ans
- ne pas revendre le véhicule dans les 6 mois de l’achat ni avant d’atteindre 6 000 kilomètres parcourus
La prime à la conversion
Une autre aide favorable pour l’achat d’une voiture électrique neuve ou d’occasion est la prime à la conversion. Celle-ci s’applique à condition de mettre à la casse un modèle plus ancien (motorisation essence immatriculée avant 2006 ou diesel immatriculé pour la première fois avant 2011).
D’autre part, le montant de l’aide varie selon le statut du demandeur, que ce soit une personne morale ou individuelle. Il peut atteindre jusqu’à 2 500 € pour une voiture particulière électrique ou 5 000 € pour une camionnette. Ces tarifs sont applicables jusqu’au 30 juin 2021. À partir du 1er juillet, les règles évolueront et deviendront plus strictes pour les véhicules particuliers mais seront plus flexibles notamment en ce qui concerne les véhicules utilitaires tel que le Renault Master ZE.
Une exonération de la taxe régionale
À ces deux aides, s’ajoute une exonération du paiement du certificat d’immatriculation. Autrefois changeante selon la région, une seule et même réglementation s’applique désormais sur l’ensemble du territoire : vous êtes exonéré de la taxe régionale.
Que ce soit pour l’immatriculation d’une voiture électrique neuve ou d’occasion, vous n’aurez qu’à payer la taxe fixe de 11 €, ainsi que la redevance acheminement de 2,76 €. Ainsi l’immatriculation vous revient à 13,76 €. Ce qui fait plus d’une centaine d’euros d’économie par rapport à l’immatriculation d’un véhicule thermique !