Contrairement à ce que l’on pourrait croire, conduire une voiture sans permis n’est pas si simple. Afin de faciliter l’accès à ces voiturettes, notamment aux jeunes conducteurs, le gouvernement vient de changer les réglementations actuelles. Explications.
Un accès à la voiture sans permis qui était difficile
Jusqu’en mars 2024, pour rouler au volant d’une voiture sans permis, l’apprenti automobiliste devait suivre une formation de 20 heures minimum, puis passer le permis AM (anciennement BSR). Accessible à partir de 14 ans, ce permis, qui permet de conduire des voiturettes et des cyclomoteurs, nécessite 7 heures de formation supplémentaires. Au total, l’apprenti conducteur devait donc effectuer une formation minimum de 27 heures pour accéder à une voiture sans permis.
Une situation délicate aussi bien au niveau investissement personnel que financier, puisque la formation AM représente un coût supplémentaire allant jusqu’à 400 euros.
De plus, il n’était pas possible pour un adolescent en conduite accompagnée (accessible dès 15 ans) de conduire sans supervision d’un adulte une voiture sans permis. Un non-sens dans la loi contre lequel Patrick Mirouse, président du Groupe École de Conduite Française (ECF), a milité.
Le gouvernement français a donc revu cette loi pour simplifier l’accès aux voitures sans permis et l’ouvrir aux jeunes en conduite accompagnée sans supervision d’un accompagnateur.
Ce changement de réglementation devrait offrir à certains conducteurs, dont les jeunes, une alternative supplémentaire pour circuler sur les routes françaises.
Voitures sans permis : ce qui change dès mars 2024
Le gouvernement a publié, le 27 février 2024 dans le Journal officiel, un arrêté afin de changer les règles d’obtention du permis AM.
Depuis le 1er mars 2024, l’arrêté stipule que «_ L'élève ayant suivi une formation initiale dans le cadre de l'apprentissage anticipé de la conduite et titulaire d'une attestation de fin de formation initiale bénéficie d'une équivalence à la partie pratique du brevet de sécurité routière pour l'option quadricycle léger à moteur _».
Cela signifie que dès le moment où l’apprenti est autorisé à conduire sous la supervision d’un adulte, il acquiert également le droit de conduire une voiture sans permis seul. Même s’il n’a pas passé ou obtenu le permis AM.
Autre avantage du changement : l’apprenti économise le coût de la formation qui se situe entre 200 et 400 euros.
Bon à savoir : une voiture sans permis doit disposer d’un certificat d’immatriculation, qu’il est possible de mettre au nom d’une personne mineure dans ce cas.
Le marché du sans permis en expansion
Le marché des voitures sans permis est florissant. Les modèles ne cessent de se développer pour séduire le jeune public avec des looks modernes et sportifs.
Les voiturettes ressemblent désormais à des micro-citadines et donnent l’impression de rouler dans une « vraie voiture ». On y retrouve des équipements de connectivité, comme un écran tactile ou un système d’infodivertissement, qui contribuent à améliorer l’expérience de conduite. Mais aussi, elles proposent différentes options de personnalisation tels que les coloris ou des stickers. Elles sont également éco-friendly avec certains modèles 100 % électrique, comme la Ligier Mily. Idéal pour rouler en ville, ce quadricycle propose jusqu’à 192 kilomètres d’autonomie.
Et c’est sans oublier celle qui a redynamisé le marché du sans permis : la Citroën Ami, accessible à moins de 8 000 euros. Depuis sa sortie, il y a quatre ans, elle connaît un véritable succès auprès des moins de 18 ans.
Il est loin le temps où les voitures sans permis étaient utilisées par les automobilistes dont le permis de conduire était suspendu. Désormais tendances et accessibles à partir de 14 ans, les jeunes peuvent se déplacer avec ce moyen de locomotion sur les routes de France. Besoin d’une carte grise pour votre quadricycle ? Vous pouvez faire la demande sur Guichet Carte Grise.